Bulletin du CNSAE : mai 2020

Dans ce numéro :  

LE CNSAE DEVIENT OFFICIELLEMENT UNE DIVISION DU CONSEIL NATIONAL SUR LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE DES ANIMAUX D’ÉLEVAGE (CONSEIL NSBEAE)

Le 1er avril 2020, le CNSAE est officiellement devenu une division du Conseil NSBEAE. Le Conseil NSBEAE et le CNSAE ont collaboré pendant plusieurs mois à l’élaboration de leurs attributions respectives, d’un processus de gouvernance, ainsi que d’outils de planification financière et budgétaire et de communication d’informations. C’est une occasion exceptionnelle de renforcer la collaboration et les synergies entre les deux organismes.

Le mandat du CNSAE ne change pas. L’organisme continuera de réunir les divers acteurs afin : 

  • d’élaborer des codes de pratiques pour le soin et la manipulation des animaux d’élevage,
  • de créer un processus d’élaboration de programmes d’évaluation du bien-être animal,
  • d’offrir un espace de dialogue sur le bien-être des animaux d’élevage.

LE CNSAE ACCUEILLE UN NOUVEAU MEMBRE ASSOCIÉ

Le CNSAE a le plaisir d’accueillir un nouveau membre associé :

Lactalis Canada

Lactalis Canada est un chef de file dans la transformation laitière avec des marques emblématiques comme Beatrice, Lactantia, Astro, Black Diamond, Cheestrings, Balderson, Cracker Barrel, P'tit Québec, aMOOza!, siggi's et bien d’autres. Pour nous, il est primordial que les vaches laitières soient traitées en fonction de normes rigoureuses. En devenant membre du CNSAE nous nous joignons à un partenariat solide et nous aurons encore plus d’opportunités pour soutenir le développement et l’adoption de pratiques s’appuyant sur la science afin d’améliorer constamment la santé et le bien-être des animaux. - Olivier Charbonneau, directeur, Affaires gouvernementales, règlementaires et industrielles

NOUVELLES DES CODES DE PRATIQUES EN COURS DE RÉVISION OU D’ÉLABORATION

En plus des activités de fonctionnement du CNSAE, son « projet des codes » (CAP-AAPN-001 – Faire progresser le bien-être animal et renforcer la confiance publique par les codes de pratiques) sera transféré de la Coalition canadienne pour la santé des animaux au Conseil NSBEAE. La transition du projet a été retardée par la COVID-19, mais devrait quand même avoir lieu dans un avenir prochain.

Toutes sortes d’activités ont été perturbées par la COVID-19, et le projet des codes n’est pas en reste. Des réunions en personne ont été repoussées, annulées ou remaniées en explorant des solutions de rechange. Le travail à domicile n’a pas de secrets pour l’équipe de projet, et il est vraiment impressionnant de voir la mobilisation soutenue de tous les acteurs malgré les difficultés que pose la pandémie pour les personnes et les entreprises. Merci à tous les participants du projet de rester engagés dans la cause du bien-être des animaux d’élevage au Canada.

Le travail sur les codes de pratiques pour les bovins laitiers, les salmonidés d’élevage, les chèvres et le transport se poursuit, comme vous le verrez dans les rapports d’étape ci-dessous. Étant donné la pandémie, nous sommes en train de revoir l’échéancier de chaque code. Les périodes de commentaires publiques pourraient être repoussées de quelques mois dans certains cas. Nous vous tiendrons informés à mesure que les nouvelles échéances se préciseront.

Code pour les bovins laitiers

La réunion en personne du comité d’élaboration du code à la fin mars a plutôt eu lieu à distance/en ligne en 3 séances, chacune portant sur un chapitre du rapport du comité scientifique sur les questions de bien-être prioritaires. Ont été examinés les chapitres sur les boiteries et blessures, la prise en charge en fin de vie, et l’exercice et l’accès à l’extérieur.

Trevor DeVries et Elsa Vasseur, les coprésidents du comité scientifique, ont présenté un sommaire de la recherche sur chacun de ces thèmes et répondu aux questions. La plupart des questions ont porté sur la recherche présentée, mais les membres du comité en ont aussi posé à leurs collègues, ce qui a révélé la diversité des compétences à la « table virtuelle ». Durant la dernière portion de chaque séance, les membres du comité ont échangé à tour de rôle leurs premières réflexions sur les thèmes présentés et sur les moyens de les aborder dans le code révisé. La formule a permis un bel échange d’idées, mais il y aura certainement beaucoup d’autres discussions, le temps que les membres du comité assimilent toutes les études publiées sur les sujets complexes qui seront abordés dans le code révisé.

La prochaine réunion aura lieu en juin (à distance/en ligne elle aussi). Entre-temps, le rapport du comité scientifique sera évalué par les pairs, et des sous-groupes du comité du code poursuivront la rédaction de certaines sections, qui seront ensuite examinées par le comité en entier.

Des informations supplémentaires et une vue d’ensemble de la recherche sont accessibles ici.

Code pour les salmonidés d’élevage

À sa réunion de mars, le comité d’élaboration du code a mis au point le contenu sur les écloseries et les alevinières, un maillon critique de la chaîne de production qui nécessite des pratiques d’élevage attentives et compétentes. Le contenu sur la gestion des œufs, la première prise de nourriture, l’éclairage et l’optimisation des conditions pré- et post-transfert pour l’engraissement a aussi été préparé. Par ailleurs, le comité du code a travaillé sur une ébauche du chapitre sur l’euthanasie, l’abattage et le dépeuplement massif (méthodes acceptables, formation et protocoles, critères d’euthanasie).

À présent que les chapitres restants du rapport du comité scientifique sur les questions de bien-être prioritaires ont été rédigés et présentés au comité du code (à la réunion de mars et par webinaire en avril), le rapport sera envoyé pour évaluation par les pairs. 

Un résumé plus complet de cette réunion est accessible ici.

Code pour les chèvres

En raison des restrictions des déplacements dues à la COVID-19, la 4e réunion en personne – qui devait avoir lieu en avril 2020 à Saskatoon (Saskatchewan) – a d’abord été reportée, puis annulée. Les membres des sous-comités du code ont néanmoins continué à correspondre entre eux en prévision de la reprise des échanges entre tous les membres du comité du code (par vidéoconférence). Entre autres exemples, des dispositions ont été prises pour commander les illustrations professionnelles qui figureront dans le code pour offrir un support visuel aux descriptions textuelles, aux exigences et aux pratiques recommandées.

D’importants progrès ont aussi été accomplis dans le travail du comité scientifique du code. La version préliminaire du rapport scientifique est prête. Elle a été transmise pour évaluation par les pairs. D’ici quatre à six semaines, des spécialistes en sciences animales hautement qualifiés examineront rigoureusement la clarté, l’érudition et la portée du document. Toute modification recommandée sera examinée par le comité scientifique et la rédactrice de recherche. Une fois terminé, le rapport sera soigneusement étudié par le comité du code au complet et servira de document d’encadrement sur les questions de bien-être prioritaires.

Code pour le transport

Comme pour les autres codes en chantier, le travail sur le code de pratiques pour le transport du bétail et de la volaille se poursuit, quoique dans des conditions qui auraient été inconcevables il y a à peine quelques mois. Les protocoles de distanciation physique résultant de la pandémie de COVID-19 interdisent toute réunion en personne dans un avenir prévisible. Ironie du sort, les acteurs venaient tout juste de décider qu’il était maintenant important de réunir les groupes pour la première fois en face à face.

Heureusement, le groupe de travail (GT) sur les moutons et les chèvres a pu caser sa première réunion à la fin de février à Ottawa; à l’époque, la plus grande inquiétude était la température hivernale, qui a mis fin hâtivement à la réunion et déjoué de nombreux plans de voyage. Le GT sur la capture et le transport de la volaille s’est réuni au cours des deux mêmes journées, et les deux groupes en ont profité pour sélectionner leur représentant respectif au comité d’élaboration du code (CÉC).

Avec ces deux choix, les huit GT par espèce sont maintenant représentés au CÉC, qui est désormais complet. Parmi les 23 membres, il y a aussi des transporteurs de bétail et de volaille; des chercheurs; des transformateurs; et des représentants d’organismes de défense du bien-être animal, d’organismes d’application des lois, de marchés du bétail, de vétérinaires et du gouvernement fédéral.

En règle générale, l’étape suivante serait de convoquer la première réunion en personne sur deux jours du CÉC. Comme ce n’est plus une option, l’équipe de direction du code pour le transport organise une série de réunions en ligne qui, ensemble, remplaceront la réunion en personne. Ce n’est pas idéal, mais l’équipe travaille aussi à l’élaboration de stratégies pour animer des séances productives, inclusives, efficientes et efficaces. La première réunion (virtuelle) du CÉC doit avoir lieu en juin.

Deux GT devront aussi s’accommoder d’une plateforme en ligne pour tenir leur première réunion. Le GT sur les équidés avait provisoirement fixé la sienne au mois de mai à Calgary; avec la suspension des déplacements toutefois, des dispositions seront prises bientôt pour tenir cette réunion en ligne. Le GT sur les sites intermédiaires est presque entièrement formé. Lorsqu’il le sera, des réunions en ligne seront organisées pendant l’été. Ce GT rédigera le contenu portant sur le soin des animaux dans les trois principaux sites auxquels ils sont temporairement déchargés, qui sont considérés comme faisant partie du continuum du transport des animaux : les parcs de vente/marchés aux enchères; les parcs de rassemblement; et les postes d’alimentation, d’abreuvement et de repos.

Entre-temps, les GT sur la capture et le transport de la volaille, sur le transport des couvoirs et sur les bisons/cervidés continuent de se réunir en ligne; les autres GT par espèce (bovinsporcsmoutons et chèvresvisons, renards et lapins) ont suspendu leurs travaux en attendant que le CÉC ait élaboré le contenu commun, après quoi ils se réuniront de nouveau pour extraire le contenu propre à chaque espèce aux endroits appropriés.

Modification du code de pratiques pour les visons d’élevage

Publié en 2013, le code de pratiques pour les visons a fait l’objet d’un examen quinquennal en 2018. Le comité technique du code a recommandé que le code soit modifié. Des modifications à un code doivent être apportées dans les cas suivants :

  • Il existe un conflit avec un autre code,
  • Il existe des obstacles au commerce et aux marchés,
  • Des exigences sont jugées impraticables,
  • Il est nécessaire d’actualiser le code en fonction des pratiques courantes, des progrès scientifiques, des besoins du marché ou des dispositions de la loi.

L’Association des éleveurs de vison du Canada dirige la tâche en respectant le processus de modification des codes du CNSAE. Des informations sur la portée de la modification du code et sur le calendrier du projet sont accessibles ici

Pour en savoir plus sur les étapes du processus d’élaboration des codes et l’état d’avancement des codes à réviser, suivez ce lien.

Le financement du projet est assuré par le programme Agri-assurance dans le cadre du Partenariat canadien pour l’agriculture, une initiative fédérale-provinciale-territoriale. 

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